Elaborer une stratégie globale de gestion des littoraux polynésiens qui permette le renforcement des capacités d'adaptation des territoires

Publié 09-08-2024 par PCPF_Baptiste

Cible(s) : Collectivités, Grand public
Objectif(s) :

Coordonner les politiques publiques dans leurs ambitions et leurs moyens de mise en oeuvre pour :

  • la préservation - restauration des littoraux pour des écosystèmes protégés,
  • l'anticipation des risques et la mise en sécurité des personnes et des biens,
  • la restauration des valeurs d'usage des littoraux polynésiens.
Objectif opérationnel :
  • Mettre en réseau les acteurs techniques intervenant sur le sujet et faire converger les différentes démarches engagées par les acteurs locaux
  • Mettre en place un/des outil(s) d'observation partagé(s) des littoraux et avoir une meilleure connaissance des espaces littoraux polynésiens : richesses naturelles, risques, usages, patrimoine, intégration dans l'environnement urbain (accessibilité, fonction au sein du tissu urbain,..), etc.
  • Elaborer une stratégie de préservation et de valorisation : protection des milieux naturels, accès au littoral et usages, principes d'aménagement et de gestion, etc.
  • Développer un cadre règlementaire
Début du projet Fin estimée Fin effective
n.c. n.c. n.c.

Finalités

  • La lutte contre le changement climatique
  • La préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources
  • La cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations
  • L’épanouissement des êtres humains
  • Une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

En Polynésie française, la population et les activités humaines se concentrent sur un cordon littoral étroit dans les îles hautes, avec une pression particulièrement marquée dans les archipels des îles du Vent (Moorea, Tahiti) et des îles sous le Vent (Bora Bora, Raiatea, Tahaa).

Le littoral est aujourd’hui soumis à de fortes pressions. L’intensification de l’urbanisation des années 1990 et 2000 a conduit à l’artificialisation du trait de côte (remblais, routes, ouvrages maritimes, extractions,…) et à la privatisation du littoral, et parfois du lagon (bungalows sur l’eau, concessions perlicoles,…). Cette intensification est corrélée en partie à une forte augmentation démographique et au développement économique, en particulier du tourisme, mais aussi due  à des actions individuelles non concertée, qui répondent à des problématiques de court terme (protection contre la houle, étendre l’emprise foncière, stopper le phénomène d’érosion, besoin d’infrastructures publiques…).

Les perturbations d’origine anthropique sur le domaine public maritime en général (activités de loisirs, pollutions, pêche excessive, constructions sur l’eau, etc.) tendent à :

  • dégrader durablement les écosystèmes lagonaires (disparition des zones de nurseries des juvéniles de poissons,...),
  • modifier le fonctionnement hydrodynamique du lagon, causant ou aggravant l’érosion littorale et la disparition des plages naturelles,
  • privatiser progressivement la bande littorale, entraînant une raréfaction des accès à la mer de qualité, et une difficulté croissante d’exercer des activités en lien avec le littoral,
  • d'augmenter la vulnérabilité des personnes et des biens aux événements climatiques

Pourtant, les espaces littoraux fournissent de nombreux services essentiels aux populations locales et aux visiteurs (pêche, tourisme, activités récréatives et de loisirs, paysages de qualité constitutifs d’une identité, etc.). Ils revêtent une importance sociale, économique et culturelle pour les résidents, et sont des milieux particulièrement vulnérables aux changements climatiques.

La difficulté croissante d’accès au littoral en parallèle d’une multiplication des activités sur le littoral et le lagon génèrent d’une part des conflits d’usage, et d’autre part des crispations des populations locales, en demande d’accès publics de qualité au littoral.

Dans un contexte de changements climatiques, l'élaboration une stratégie globale de gestion des littoraux polynésiens peut s'appuyer de nombreuses opportunités :

  • Eléments de connaissance disponibles,
  • Adoption du SAGE en 2020 et validation à venir du PCPF, qui constituent des documents cadres des politiques publiques qui convergent vers des objectifs communs sur la gestion du littoral,
  • Prise de conscience des acteurs politiques, en particulier les élus communaux, des enjeux de la nécessité d'une gestion plus adaptée des espaces littoraux, assumant parfois une volonté de reconquête du littoral,
  • Pression accrue de la société civile, en particulier du réseau associatif,
  • Nombreuses initiatives et expérimentations (CLIPSSA, ADAPTOM, projets de restauration écologique du littoral, Green Overseas, etc.),
  • Formalisation de nouveaux cadres d'action : PGEM de Moorea, projet de schéma de gestion des risques naturels (DCA), étude du trait de côte (DAF), etc.
  • Elaboration du schéma directeur du foncier.

Faute de coordination et de convergence des démarches, il existe un risque de déperdition des moyens. Il existe donc un enjeu fort à mutualiser et coordonner les efforts techniques et financiers pour élaborer une stratégie commune qui permettra de définir un cadre d'actions efficace.

 

contenu

Le contenu de l'action et les tâches à programmer restent encore à déterminer avec précision, même si des pistes sont d'ores et déjà avancées :

  • Caractérisation des littoraux polynésiens et partage des données via un observatoire
  • Organisation d'un séminaire "Quel(s) futur(s) pour nos territoires littoraux ?"
  • Elaboration d'un guide de valorisation et de gestion des espaces littoraux
  • Création d'un outil public et partenarial d'action foncière
  • Etc.

De par sa dimension multi-partenariale et transversale, il est envisagé de confié l'animation de la démarche à l'agence Opua dans le cadre de la convention pluriannuelle 2025-2027 encadrant le financement de son programme d'activités par le Pays.

Tâches programmées

0/5 tâches réalisées (soit 0 %)
  •  
    à faireCaractérisation des littoraux polynésiens et partage des données via un observatoire

  •  
    à faireOrganisation d'un séminaire "Quel(s) futur(s) pour nos territoires littoraux ?"

  •  
    à faireElaboration d'un guide de valorisation et de gestion des espaces littoraux

  •  
    à faireCréation d'un outil public et partenarial d'action foncière

  •  
    à faireAutres étapes à détailler ultérieurement

Impacts

Adaptation3/3
Atténuation0/3
Qualité de l'air0/3
Élu(s) référent(s) : MSF
Coordinateur(s) : DCA
Partenaires : Agence Opua, DPE, ADEME, Communes, DAF, Acteurs du tourisme, DEQ, SDT, Organismes de recherche
Responsable(s) : Laura UGOLINI (Laura), Emilie CHAPELIER (DCA-CECA-EmilieC)
Équipe projet :

Réfléchir à la possibilité que Opua soit le coordinateur en tant qu'instance partenariale, avec une vision transversale du territoire.

Mettre en commun et faire converger les différents projets opérationnels.

Budget (en millions XPF) : n.c.

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