Mettre en œuvre et suivre le Schéma directeur agricole 2021 - 2030

- Développer l'activité et l'emploi dans les exploitations agricoles :

Promouvoir la création de nouvelles exploitations de type familial et les doter des facteurs nécessaires à leur durabilité (foncier, capital d’exploitation, formation initiale et continue). L'objectif est l’aménagement de 800 nouveaux hectares de terres agricoles. Les surfaces doivent permettre d’augmenter la production agricole dans les archipels de la Société, des Marquises et des Tuamotu-Gambier, notamment la production de biens vivriers. En complément de la formation initiale et du financement des parcours d’installation sur trois ans, le soutien aux investissements agricoles permettra, sur dix ans, de poursuivre l’équipement des exploitations tout en y intégrant les programmes spéciaux de mise à niveau des élevages porcins, de conversion à l’agriculture biologique ou de mesures agro-environnementales. La réorganisation du dispositif d’aide doit favoriser la structuration des filières par l’installation d’infrastructures de stockage et de conditionnement afin de permettre le regroupement des producteurs et la vente groupée de leurs produits agricoles. Le renforcement de l’accès au crédit des institutions financières et la mise en place d’un dispositif d’assurance pour les calamités agricoles (DACA) pour sécuriser les investissements sont également associées aux mesures de soutien à l’investissement agricole.
Une aide sous forme d’un paiement de base à l’exploitant agricole permettra de mettre en oeuvre une politique réellement offensive pour défendre et promouvoir la petite agriculture familiale participant à la gestion agro-environnementale des espaces ruraux et des paysages. L’objectif de cette aide serait d’assurer à tous les agriculteurs engagés dans une démarche agro-écologique un paiement minimal lié au respect d’un cahier des charges, déconnecté du niveau de la production agricole, afin de résister au mieux aux crises et à la volatilité des prix.

- Développer des filières permettant au Pays d'accroitre sa souveraineté alimentaire :

Renforcer l’articulation entre les producteurs et l’approvisionnement du marché de produits alimentaires et matériaux végétaux. Six filières font l’objet de fiches d’orientation avec des objectifs spécifiques (filière porcine, production de coprah, aviculture, apiculture, filières fruits, exploitaion forestière) + infrastructures de collecte / stockage / conditionnement.

- Développer les filières a haute valeur ajoutée permettant au Pays d'accroitre ses exportations :

Fournir l’accompagnement nécessaire au développement des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que des plantes ornementales qui offrent aux agriculteurs et au Pays des perspectives de valorisation élevées sur des marchés de niche, notamment couplées au développement de l’activité touristique.

- Déployer la transition vers l'agro-écologie et l'agriculture biologique :

Renforcer les modes de production écologiquement intensifs dans l’ensemble des activités agricoles et d’élevage afin de maintenir un niveau de productivité suffisant, préserver les ressources naturelles en réduisant l’impact sur l’environnement tout en renforçant la résilience climatique des unités de production et des territoires. Pour la promotion et le soutien de l’agriculture biologique, l’objectif est d’atteindre, à dix ans, le quart des productions de légumes, fruits et vivrier tout en développant la démarche sur d’autres produits (vanille, miel, noni, tamanu, oeufs et viandes). Cela permet une meilleure gestion des risques environnementaux liés à la conservation du patrimoine lagonaire, des récifs coralliens et, sur les atolls, des lentilles d’eau douce, en luttant contre l’érosion des sols agricoles et en promouvant des pratiques raisonnées sur l’usage d’intrants. Il répond également de façon différenciée selon les contraintes du territoire à la problématique des déchets et coproduits issus des activités agricoles et d’élevage.

- Transformer la gouvernance du système agricole et alimentaire :

Revaloriser le métier d’agriculteur et renforcer la représentation des agriculteurs dans l’orientation du secteur tout en dotant les institutions (CAPL, DAG et DBSA) des instruments et capacités nécessaires à leur accompagnement.