Réduire de 50% la consommation de viande permettrait d’atteindre les objectifs climatiques tout en améliorant la santé de la population

Publié 20-02-2024 par AE_LudovicSchneider

Alors que l'élaboration du Plan climat de la Polynésie française approche de son terme, le Réseau Action Climat et la Société Française de Nutrition (SFN) publient aujourd’hui une étude, qui concilie nutrition et climat.

 

 

Réalisée dans la perspective de l'élaboration du Programme national nutrition santé de la France, l'étude fournit des données scientifiques inédites sur les régimes alimentaires permettant de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre, avec une diminution de 50% de la consommation de viande par rapport à la moyenne française actuelle, tout en satisfaisant l’ensemble des apports nutritionnels recommandés.

Une nécessité pour respecter les objectifs climatiques : 22 % de l’empreinte carbone polynésienne dépend de l’alimentation

Comme en France, l’alimentation, qui représente 22 % de l’empreinte carbone polynésienne, doit fortement évoluer dans les prochaines années afin de respecter les objectifs climatiques du Fenua. C'est d'autant plus vrai qu'en valeur absolue, cet impact est supérieur en Polynésie française compte tenu d'une consommation plus forte encore de viande qu'en métropole. Cette évolution implique notamment d’aller vers des régimes alimentaires à la fois sains et durables, avec moins de produits d’origine animale et plus d’aliments végétaux de qualité. 

Quelles recommandations pour y parvenir ?

Les résultats des modélisations montrent qu’il est possible de réduire de 50% la consommation de viande tout en satisfaisant l’adéquation nutritionnelle et sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations. Cela implique de consommer davantage de fruits et légumes, de légumineuses, de fruits à coque et de produits céréaliers complets qu’aujourd’hui, avec une consommation modérée d’œufs et de produits laitiers, et une forte diminution des produits gras, sucrés et/ou salés. Si ces changements étaient adoptés, cela permettrait donc non seulement de réduire fortement les impacts environnementaux de notre alimentation, mais aussi d’améliorer considérablement sa qualité nutritionnelle et ainsi de contribuer à la prévention des maladies non transmissibles liées à l’alimentation (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, certains cancers…).

 

Voir la publication sur le site du Réseau Action Climat (article, rapport de synthèse et rapport complet)


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